Une nouvelle étude remet en cause les avantages de l'ablation préventive des ovaires au cours d'une hystérectomie

L'ablation des ovaires (oophorectomie bilatérale) pendant l'exécution d'une hystérectomie est une pratique commune destinée ? empêcher le développement ultérieur d'un cancer ovarien. Ce procédé prophylactique est exécuté, selon l'auteur, chez 55 % des femmes américaines. L'article du Dr William H. Parker, MD, de l'institut du cancer John Wayne au centre de santé Saint John's Santa Monica, CA, est paru dans le Journal of Minimally Invasive Gynecology de mars avril 2010.

Le travail de ce praticien fournit une analyse complète de la littérature médicale concernant l'avantage de l'oophorectomie lors d'une hystérectomie. Sa recherche a inclus les études d'incidence du cancer après hystérectomie ainsi que la mortalité de toute cause, les maladies cardio-vasculaires, l'ostéoporose, les fractures de hanche, la maladie des coronaires et nombre d'autres affections. L'auteur en conclut que l'ablation des ovaires n'est généralement pas justifiée chez les femmes subissant une hystérectomie. Chez les femmes non ? haut risque de développement d'un cancer de l'ovaire ou d'un cancer du sein l'ablation préventive des ovaires devrait être pratiquée avec prudence.

Actuellement, des études d'observation suggèrent que l'oophorectomie bilatérale préventive pourrait faire plus de mal que de bien. Les résultats de la recherche suggèrent qu'un processus détaillé de consentement des risques et des avantages de cette pratique devrait être conduit, les femmes étant informées de ces avantages et inconvénients.

L'oophorectomie pré-ménopausique cause un déclin rapide des oestrogènes et androgènes normalement produits par les ovaires. Les femmes en post-ménopause continuent ? produire des quantités significatives d'androgènes testostérone et androstènedione qui sont convertis en oestrogènes. La déficience en oestrogènes a été associée avec des risques plus importants de maladie des coronaires, de fractures de la hanche ainsi que d'affections neurologiques. Le rapport entre le décès par cancers de l'ovaire et le décès consécutif ? une maladie des coronaires est de 15.000 versus 350.000 femmes aux Etats-Unis. Dès lors, pour l'auteur, la réduction du risque de cancer ovarien par l'oophorectomie préventive peut-être contre-productive par l'augmentation du risque de maladies des coronaires et des affections neurologiques.


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Publié le 16-03-2010




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