Prédiction de la probabilité de la nocivité de certains médicaments pendant la grossesse

Lorsque les femmes enceintes ont besoin de médicaments, celles-ci et leurs médecins sont concernés à propos des effets possibles sur le foetus. Bien que certains médicaments soient clairement reconnus causer des défauts à la naissance ( la thalidomide étant un exemple notoire) et d'autres soient généralement reconnus comme sains, de manière surprenante peu de choses sont connues à propos des taux de risques encourus par la prise de la plupart des médicaments.

Les chercheurs de l'hôpital des enfants à Boston aux Etats-Unis ont créé un modèle préclinique informatique pour prévoir la la tératogénéité d'un médicament en se basant sur les caractéristiques des gènes visés. Le travail des auteurs, a été publié en ligne en novembre 2011 dans le journal médical Reproductive Toxicology.

Les Drs Asher Schachter, MD, MMSc, MS, and Isaac Kohane, MD, PhD ont testé 7.426 gènes cibles. Les auteurs ont montré que leur méthode de prédiction qu'un médicament soit de la classe A ( la plus certaine ) ou de la classe X ( à tératogénèse connue ) est exacte à 79 %.

Les auteurs estiment avoir besoin cependant d'une validation complémentaire pour ne pas risquer d'erreurs de prise chez les femmes enceintes. Une difficulté de validation est qu'entre la classe A et la classe X. se trouvent les classes B, C et D présentant respectivement une augmentation du taux de risque. Les limites entre ces classes ne sont basées que sur des données insuffisantes et en outre, les effets tératogènes ne peuvent qu'être difficilement identifiés puisque la plupart des médicaments ne sont pris que de manière relativement rare pendant la grossesse; certains devant être pris avec d'autres médicaments et certains effets tendent à être trop rares ou trop faibles pour être notés dans les rapports médicaux. De plus les données susceptibles de provenir de tests animaux ne seront pas nécessairement transposables aux humains.

Etant donné le degré d'incertitude, les auteurs pensent que leur modèle peut avoir un intérêt pour les chercheurs et les prescripteurs. Il pourrait aussi fournir des informations utiles à incorporer dans les notices d'emploi. Dans certains cas de nécessité au lieu de répondre - nous ne savons pas - on pourra dire que le médicament nécessaire est probablement sans danger pendant la grossesse.


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Publié le 05-01-2011




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