Nouvelles perspectives de traitement des fibromes

Deux études publiées en 2012 dans le New England Journal of Medicine (NEJM) ouvrent de nouvelles perspectives de traitements pour les patientes atteintes de fibromes, ces tumeurs utérines bénignes les plus fréquentes chez les femmes.

A 13 semaines les saignements utérins ont été contrôlés chez 91% des femmes recevant 5 mg d'acétate d'ulipristal, 92% de celles recevant 10 mg d'acétate d'ulipristal, et 19% de celles recevant un placebo. Les taux d'aménorrhée ont été de 73%, 82%, et 6%, respectivement. L'aménorrhée est survenue dans les 10 jours chez la majorité des patientes recevant l'acétate d'ulipristal. Les changements moyens dans le volume des fibromes furent de -21%, -12%, et +3% . L'acétate d'ulipristal a induit des modifications histologiques bénignes de l'endomètre qui se sont résolues dans les 6 mois après la fin du traitement.

Des événements indésirables graves sont survenus chez une patiente pendant le traitement et chez une patiente sous placebo. Des maux de tête et une sensibilité des seins ont été les événements indésirables les plus fréquents mais pas beaucoup plus fréquents que sous placebo.

La conclusion de l'étude est que le traitement par l'acétate d'ulipristal pendant 13 semaines a effectivement contrôlé les saignements excessifs dus aux fibromes utérins et a réduit leur taille.

Selon les auteurs, si des études à long terme confirment cet effet, les femmes avec des fibromes symptomatiques pourraient recevoir une thérapie unique (par exemple un traitement intermittent de trois mois) qui leur permettrait
d'éviter des interventions chirurgicales comme l'hystérectomie

Le premier auteur de ces deux articles est le Pr Jacques Donnez, chef du Service de gynécologie aux Cliniques universitaires Saint-Luc (UCL) -Bruxelles.


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Publié le 08-02-2012




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