Calcium et vitamine D seraient inefficaces dans la prévention des fractures dues ? l'ostéoporose

C'est ce que suggère la lecture de deux articles paru l'un dans le Lancet et l'autre dans le British Medical Journal en avril 2005.

L'ostéoporose est largement reconnue comme étant un problème majeur de santé publique puisque le risque cumulatif de fractures pendant la durée de vie d'une femme de 50 ans ayant de l'ostéoporose est estimé être de 60 %.

Le guide thérapeutique issu d'un consensus est actuellement de recommander la prise alimentaire d' 1,5 gramme par jour de calcium chez les personnes de plus de 65 ans. Dans une publication Decalyos I, largement reconnue, la supplémentation en calcium et vitamine D, après 18 mois a diminué l'incidence du nombre de fractures de hanche de 43 %. Decalyos II a montré une différence du nombre de fractures entre le groupe traité et le groupe placebo, mais cette différence n'a pas été jugée statistiquement significative. Ces publications et d'autres ont amené ? considérer que le calcium et la vitamine D devaient être considérés comme un traitement de première ligne.

Ces directives pourraient nécessiter d'être revues ? la lumière du contenu des deux articles précités.

Dans le BMJ du 30/5/2005 le Dr Porthouse et ses collègues indiquent n'avoir constaté aucune réduction du nombre de fractures dans un groupe de 3.314 femmes suivies pendant 25 mois. Cette étude selon les auteurs eux-mêmes est limitée par le manque d'un groupe placebo, parce qu'il y a eu moins de fractures qu'attendues et que le taux de continuité de l'expérience ne fut que de 60%.

L'article du Dr Adrian M. Grant, MD paru dans le Lancet du 28/4/2005 fait état du nombre de fractures chez les 5.292 patients suivis dans 21 hopitaux anglais pendant une période de 24 ? 62 mois. Il constate qu'il n'y a pas eu de différence significative du nombre de fractures entre le groupe suivi ayant re?u calcium et vitamine D et le groupe placebo qui n'en avait pas re?u. Il préconise dès lors d'autres stratégies thérapeutiques. Dans un commentaire le Dr Philip N. Sambrook pense que cette étude a cependant un impact limité ? cause de défaults méthodologiques et notamment parce que le taux de vitamine D initial de ces personnes est largement inconnu et que ces personnes sont par exemple plus jeunes que dans d'autres études.


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Publié le 16-05-2005




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