Le travail du Dr Steven Schwartz et collaborateurs de l'université de l'Ohio, présenté le 18 Juillet au congrès annuel des Technologues alimentaires à New Orleans, s'appuie sur une étude majeure conduite il y a six ans par l'université Harvard et l'état d'Ohio, qui ont montré que les hommes qui mangeaient deux ou plus d'une demi portion de broccoli par semaine avaient une incidence plus faible de 44% de cancers de la vessie que les hommes qui ne mangeaient que moins d'une portion par semaine.

Les auteurs commencent à rechercher quel sont les combinés du broccoli qui inhibent ou diminuent la croissance des cellules cancéreuses. Selon le Dr Schwartz cette connaissance pourrait permettre la mise au point de nourritures fonctionnelles qui bénéficieraient à la santé.

Les chercheurs ont isolé des broccoli des combinés appelés glucosinolates. Pendant la mastiquation et la digestion, ces combinés se transforment en isothiocyanates que les scientifiques pensent jouer un rôle dans l'inhibition du cancer. En laboratoire les isothiocyanates entravent la croissance des cellules du cancer de la vessie. Leur effet est le plus important sur la forme la plus agressive du cancer de la vessie.

Les auteurs ont traité deux lignées de cellules cancéreuses humaines de la vessie et une lignée de cellules de souris avec des glucosinolates et des isothiocyanates. Les isothiocyanates ont diminué la prolifération dans les trois lignées. L'effet le plus important fut sur les lignées les plus agressives.

Les chercheurs ne sont pas sûrs de ce qui cause cet effet, ou exactement comment ces combinés empêchent les cellules cancéreuses de proliférer.

Selon le Dr Steven Clinton, professeur associé d'hématologie et d'oncologie et co auteur, il y a au moins une douzaine de combinés intéressants dans le légume et actuellement les études essaieront de déterminer s'ils travaillent ensemble ou indépendamment, et quelle sorte d'effets ils ont sur les cellules cancéreuses.

Le broccoli n'est pas le seul légume à avoir des bénéfices santé. Les choux, choux-fleur, choux de Bruxelles, peuvent tous contenir des composés similaires. Il est cependant trop tôt pour savoir quelle quantité de ces légumes il est nécessaire de manger pour dissiper ou ralentir la progression du cancer de la vessie.