Système immunitaire de souris reconstitué à l'aide de cellules souches de personnes adultes

Des chercheurs ont reconstitué chez la souris le système immunitaire de personnes en utilisant des cellules souches issues de leur moelle osseuse.

Un nouveau moyen est ainsi offert d'explorer les bases génétiques de maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques ou le diabète de type 1.

Actuellement, l'étude de ces maladies se limite en général à celle du sang des patients. Il était donc difficile aux chercheurs d'étudier un système immunitaire humain non modifié par la maladie ou l'environnement.

Dans leur travail, Hannes Kalscheuer et ses collègues présentent une méthode pour partir d'un système immunitaire vierge et explorer ensuite l'origine des troubles immunitaires qui surviennent. Les chercheurs ont prélevé des cellules souches de la moelle osseuse d'adultes ayant un diabète de type 1 et de volontaires sains comme contrôles, puis injecté ces cellules avec du tissu de thymus humain pour éviter leur rejet à des souris dépourvues de système immunitaire.

Presque un mois plus tard, les souris étaient pleines de nouveaux lymphocytes B et T qui n'attaquaient pas les tissus sains. En examinant les choses de plus près, l'équipe a trouvé que les lymphocytes T des diabétiques avaient plus tendance à s'activer et à évoluer en lymphocytes T mémoires que ceux issus des volontaires sains malgré le fait que les lymphocytes se soient développés dans le même environnement.

Ces données suggèrent l'existence de différences intrinsèques dans les cellules souches hématopoïétiques chez les patients diabétiques qui contribuent probablement à la maladie. Ces souris au système immunitaire personnalisé devraient aider les chercheurs à découvrir des anomalies qui prédisposent certains individus aux maladies auto-immunes ainsi que des cibles potentielles pour des thérapies.

Article : A Model for Personalized in Vivo Analysis of Human Immune Responsiveness par H. Kalscheuer, T. Onoe, T. Faust, T.R. Spitzer, Y.-G. Yang et M. Sykes du Massachusetts General Hospital et de la Harvard Medical School à Boston, MA ; H. Kalscheuer, N. Danzl, R. Winchester, R. Goland, E. Greenberg, D.G. Savage, H. Tahara, G. Choi, Y.-G. Yang et M. Sykes du College of Physicians and Surgeons, Université Columbia à New York, NY.


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Publié le 21-03-2012




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