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Un moyen de vaincre l'antibiorésistance des SARM

En 2005, on estimait que les souches épidémiques de SARM, qui sont courantes à l'hôpital, étaient responsables de plus de décès que le sida/VIH aux États-Unis. Des antibiotiques uniques, pris seuls, restent l'arme de choix pour combattre ces infections bactériennes. Dans leur étude, Christopher Tan et ses collègues présentent une nouvelle approche où un nouveau médicament appelé PC190723 est utilisé conjointement avec une classe d'antibiotiques courants appelés beta-lactamines.Les deux antibiotiques agissent en synergie, ce qui signifie que leur effet combiné est bien plus puissant que chacun pris séparément. De plus, cette synergie fait que des quantités nettement plus faibles de chaque médicament sont nécessaires pour combattre l'infection, ce qui limite aussi leurs effets indésirables potentiels.Article : Restoring Methicillin-Resistant Staphylococcus aureus Susceptibility to beta-Lactam Antibiotics par C.M. Tan, A.G. Therien, S.H. Lee, C.J. Gill, J. Wu, K. Deschamps, S. Kramer, L. Liang, E. Maxwell, H. Wang, L. Wang-Jarantow et T. Roemer des Laboratoires de recherche Merck à Kenilworth NJ ; J. Lu, J.C. Reid, G. Parthasarathy, S.M. Soisson, N.L. Elsen, S. Sharma et K.J. Lumb des Laboratoires de recherche Merck à West Point PA ; A. Caron, C. Lebeau-Jacob, L. Benton-Perdomo, M. Petcu, S. Wong, E. Daigneault, D. Claveau, J. Vaillancourt, K. Skorey, J. Tam, T.C. Meredith, S. Sillaots, Y. Ramtohul, E. Langlois et F. Landry de Merck Frosst Canada à Kirkland, QC, Canada ; P.M. Pereira, J.M. Monteiro et M.G. Pinho de l'Universidade Nova de Lisboa à Oeiras, Portugal ; A. Baryshnikova de l'Université de Toronto à Toronto, ON, Canada.


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Le programme de circoncision masculine à Orange Farm en Afrique du Sud

Trois ans après le début d'une intervention reposant sur la circoncision des hommes adultes dans le bidonville d'Orange Farm (Afrique du Sud), une réduction importante de la prévalence et de l'incidence du VIH chez les hommes circoncis a été observée. Ce résultat démontre pour la première fois que la circoncision masculine appliquée à grande échelle est efficace pour lutter contre le VIH au niveau d'une communauté. Cette recherche, coordonnée par Bertran Auvert (Inserm U1018 Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et menée par Dirk Taljaard (Progressus, Afrique du Sud) et David Lewis (Institut National des Maladies Contagieuses, Afrique du Sud), est financée par l'ANRS. Ces résultats sont présentés en tant que présentation orale -late breaker- à la conférence IAS-2011, à Rome, le 20 juillet 2011.L'effet protecteur de la circoncision de l'homme adulte sur l'acquisition du VIH a été démontré dans trois essais randomisés princeps menés en Afrique du Sud (étude ANRS 1265, publiée en 2005), au Kenya (2007) et en Ouganda (2007). Ces études ont établi que le risque d'être infecté par le VIH des hommes circoncis était réduit de 60%. Ces résultats ont conduit l'OMS et l'ONUSIDA à recommander en 2007 la circoncision de l'adulte comme stratégie de prévention additionnelle contre le VIH dans les communautés ayant une forte prévalence du VIH et une faible prévalence de la circoncision.Plusieurs programmes proposant la circoncision médicalisée des hommes adultes à large échelle sont actuellement en cours dans des pays d'Afrique subsaharienne tels que le Swaziland, le Kenya, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud. Cependant, la capacité de ces programmes à réduire le nombre de nouveaux cas de VIH (l'incidence) et la proportion des personnes infectées (la prévalence) n'avait pas encore été démontrée. C'est ce que vient de faire l'étude ANRS 12126. En effet, cette étude menée en Afrique du Sud démontre l'efficacité de la circoncision de l'adulte comme intervention contre le VIH chez les hommes à l'échelle communautaire.L'étude porte sur la population de 110.000 adultes du bidonville d'Orange Farm et a été conduite entre 2007 et 2010. Le projet consistait à proposer une circoncision gratuite et médicalisée à tous les hommes volontaires âgés d'au moins 15 ans. Plus de 20.000 circoncisions ont été effectuées. Le projet s'est appuyé sur une mobilisation des habitants ainsi que sur un large programme d'information sur la prévention, incluant le dépistage, la distribution de préservatifs, et la promotion de la santé sexuelle et reproductive.Entre 2007 et 2010, la proportion d'hommes circoncis est passée de 16% à 50% parmi les 15-49 ans, avec un pic à 59% chez les 15-24 ans. Les comportements sexuels, notamment l'usage des préservatifs ne se révèlent pas différents chez les hommes circoncis et non circoncis. Chez les hommes circoncis, la prévalence du VIH est 55% plus basse et l'incidence du VIH est 76% plus faible. Sur le plan statistique, cette réduction d'incidence n'est pas différente de celle observée dans les trois essais princeps.Enfin, les chercheurs montrent que si aucun homme n'avait été circoncis dans cette communauté pendant cette période, la prévalence du VIH aurait été de 25% plus élevée qu'elle ne l'est maintenant et l'incidence du VIH aurait été de 58% plus élevée.Le professeur Bertran Auvert, principal investigateur déclare : Cette étude démontre que la circoncision permet de réduire l'épidémie de l'infection à VIH dans les communautés fortement infectées ; c'est un espoir dans notre lutte contre cette infection. Réduire le nombre de nouvelles infections va réduire les décès dus au SIDA mais aussi les besoins en traitements antirétroviraux. Cette étude montre enfin que la généralisation de la circoncision devrait être une priorité de santé publique en Afrique australe et de l'Est et qu'un engagement politique fort est nécessaire.Le docteur Dirk Taljaard, l'un des deux investigateurs sud africains déclare: Nous sommes en train de changer les normes sociales relatives à la circoncision. Ceci rend son utilisation pérenne. Nous devrions bientôt détecter une réduction de l'infection des femmes.Le professeur David Lewis, l'autre investigateur sud-Africain déclare : Cette étude montre un résultat extraordinaire pour une intervention qui coûte 40 euros, prend 20 minutes et ne doit être faite qu'une seule fois dans la vie.Enfin, le professeur Jean-Francois Delfraissy, Directeur de l'ANRS, déclare : Cette étude marque une étape importante qui confirme les données des essais randomisés princeps, mais cette fois-ci à l'échelle d'une communauté, dans la -vraie vie- : la circoncision masculine est capable de protéger partiellement mais fortement les hommes du VIH. Il nous faudra ensuite analyser l'ensemble des données qui nous permettront de mesurer l'impact de la circoncision masculine sur l'ensemble de la population d'Orange Farm, hommes ET femmes.Source : Effect of the roll-out of male circumcision in Orange Farm (South Africa) on the spread of HIV (ANRS-12126) Bertran Auvert, Dirk Taljaard, Dino Rech, Pascale Lissouba, Beverley Singh, Daniel Shabangu, Cynthia Nhlapo, Josephine Otchere- Darko, Thabo Mashigo, Reathe Taljaard, Gaph Phatedi, Motlalepule Tsepe, Male Chakela, Audrey Mkhwanazi, Portia Ntshangase, Scott Billy, David Lewis


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Découverte de deux facteurs qui ouvrent la porte à l'infection par le virus de l'hépatite C : vers une nouvelle classe d'antiviraux

Une collaboration internationale conduite par Thomas Baumert (Unité Inserm 748 Interactions virus-hôte et maladies hépatiques, Université de Strasbourg) aboutit à identifier deux nouveaux facteurs qui jouent un rôle important dans l'entrée du virus de l'hépatite C (VHC) dans les cellules du foie. En montrant qu'il est possible d'inhiber in vitro et chez un modèle animal ces facteurs qui expriment une enzyme spécifique, les chercheurs ouvrent la voie à la possibilité d'une nouvelle classe de médicaments. Ces travaux, financés par l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), l'Union Européenne, l'Agence nationale de la recherche (ANR) et l'INCa sont publiés online sur le site de la revue Nature Medicine du 24 avril 2011.L'infection par le virus de l'hépatite C (VHC) est une cause majeure d'hépatite chronique dans le monde, touchant plus de 170 millions de personnes. L'infection souvent détectée plusieurs années après la transmission, évolue silencieusement vers la cirrhose ou le cancer du foie. Malgré les progrès, les classes de médicaments dont on dispose ne sont malheureusement pas efficaces chez tous les patients et nombre d'entre eux développent des résistances aux antiviraux. A ce jour il n'y a pas de vaccin. Le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques reste donc un enjeu important.L'équipe dirigée par Thomas Baumert (Unité Inserm 748, Université de Strasbourg), en collaboration avec des équipes de l'IGBMC Strasbourg, les Universités de Lyon, Birmingham, Glasgow, Freiburg, Hanovre, Boston et Harvard Boston, ainsi qu'avec les services hospitaliers de Strasbourg, avec le soutien de l'ANRS, de l'Union européenne, de l'ANR, la région Alsace et l'Inca, a réalisé un criblage des cellules du foie, les hépatocytes, exprimant des enzymes particulières, les kinases. Les chercheurs souhaitaient en effet mieux connaître le rôle de ces enzymes dans l'infection par le VHC. Sur 58 kinases identifiées, les chercheurs ont déterminé le rôle important que jouent deux d'entre elles, EGFR et EphA2. Ces deux kinases facilitent l'assemblage des récepteurs du virus qui forment alors un complexe de récepteurs à la surface des cellules hépatocytaires. Elles jouent donc un rôle dans les premières étapes de l'infection. Les chercheurs ont ensuite inhibé l'une des deux kinases, l'EGFR, en utilisant un produit déjà utilisé dans le traitement du cancer du poumon, l'erlotinib, ainsi que des anticorps spécifiques : erlotinib et anticorps se révèlent capables de limiter l'entrée du VHC dans les hépatocytes in vitro. Mieux : les chercheurs ont testé dans un modèle de souris l'efficacité de l'erlotinib et ont pu retarder et réduire l'infection par le VHC chez les animaux.Ces résultats contribuent à élucider la première étape clé du cycle viral du VHC, l'entrée virale, et permettent de mieux comprendre les interactions entre le virus et les cellules du foie. La découverte de ces nouveaux acteurs ouvre la voie également à de nouvelles stratégies antivirales ciblées sur les kinases. Les chercheurs projettent de mettre en place une étude clinique pilote pour évaluer l'efficacité de l'erlotinib chez des patients infectés par le VHC. L'objectif est de disposer d'une nouvelle classe d'antiviraux.EGFR and EphA2 are host factors for hepatitis C virus entry and possible targets for antiviral therapy Joachim Lupberger, Mirjam B. Zeisel1, Fei Xiao, Christine Thumann, Isabel Fofana, Laetitia Zona, Christopher Davis, Christopher J. Mee, Marine Turek, Sebastian Gorke, Cathy Royer, Benoit Fischer, Muhammad N. Zahid, Dimitri Lavillette, Judith Fresquet, François-Loic Cosset, S. Michael Rothenberg, Thomas Pietschmann, Arvind H. Patel, Patrick Pessaux, Michel Doffoel, Wolfgang Raffelsberger, Olivier Poch, Jane A. McKeating, Laurent Brino et Thomas F. Baumert


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Nouvelle recherche d'un meilleur test de dépistage du syndrome de Down (mongolisme)

Les tests invasifs de dépistage du syndrome de Down se pratiquent dans environ 3 à 5 % des grossesses, ce qui augmente le risque de fausse-couche d'environ 1 % . Le nouveau test, selon la publication du Pr Kypros Nicolaides du King's College de Londres, parue dans le British Medical Journal pourrait ramener la nécessité de pratiquer une amniocentèse à 0,1 %.Certaines femmes face au dilemme entre le diagnostic possible d'un syndrome de Down et le risque de fausse-couche consécutif à la procédure de diagnostic choisissent de ne pas faire pratiquer le prélèvement nécessaire lorsque le risque estimé de fausse couche pourrait être supérieur au risque potentiel de syndrome de Down. Le nouveau test proposé offrirait une solution à ce dilemme.Les bébés souffrant du syndrome de Down ont une copie supplémentaire du chromosome 21, ce qui entraîne des conséquences physiques et intellectuelles. Etant donné que le DNA foetal peut traverser le placenta vers la mère, le test sanguin maternel peut rechercher le chromosome supplémentaire. La dernière étude pratiquée sur 753 personnes enceintes résidant à Hong Kong, en Angleterre et au Pays-Bas a montré que le nombre de tests invasifs pourrait être diminué de 98 %.Actuellement ce test n'est pas disponible sur une large échelle étant donné son coût très important et que des études complémentaires doivent être conduites avant qu'ils ne soit utilisé en routine, ce qui pourrait prendre 10 ans. Le but ultime est de rendre ce test précis à 100 %.


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Un gel vaginal réduit l'infection par le Sida -VIH

Un gel vaginal contenant le ténofovir, un antiviral contre le VIH (HIV), s'avère un moyen sûr et efficace de réduire l'infection par le virus du sida chez les femmes selon une étude conduite en Afrique du Sud. Des possibilités de prévention contre l'infection par le VIH sont absolument nécessaires, notamment en Afrique sub-saharienne où les jeunes femmes portent le plus lourd tribut de l'épidémie.Quarraisha Abdool Karim et ses collègues annoncent maintenant les résultats de l'essai CAPRISA 004 Randomized Control Trial, mené chez des Sud-africaines dans les villes et les campagnes pendant presque trois ans et qui visait à tester l'efficacité du gel à prévenir l'infection par le VIH.Il s'agissait d'un essai en double aveugle contrôlé randomisé où 445 femmes ont reçu un gel contenant le ténofovir et 444 autres femmes un gel placebo ne le contenant pas. Comparé au groupe placebo, le gel avec ténofovir a globalement réduit de 39 pour cent les infections par le VIH et de 54 pour cent parmi les femmes qui l'avaient utilisé le plus régulièrement. Les femmes ont été testées chaque mois pour le VIH au cours de visites de suivi où elles accédaient aussi à d'autres services de santé tels que des tests de grossesse, des conseils de prévention contre le virus du sida, à des préservatifs et à des traitements pour d'autres maladies sexuellement transmissibles. Dans leur article, les auteurs relèvent plusieurs points qui devront requérir plus de recherches, dont la nécessité de renforcer l'assiduité des femmes à appliquer le gel et de la mesurer objectivement car 40 pour cent des femmes de l'essai ne l'ont appliqué que dans moins de 50 pour cent des cas. De plus, l'efficacité du gel s'est avéré décliner après 18 mois et les raisons de cette baisse, qui incluent la possibilité d'une moindre application avec le temps, doivent être approfondies.L'article est paru dans le journal Science du 23 Juillet 2010 - Effectiveness and Safety of Tenofovir Gel, an Antiretroviral Microbicide, for the Prevention of HIV Infection in Women - par Q. Abdool Karim, S.S. Abdool Karim, J.A. Frohlich, A.C. Grobler, C. Baxter, L.E. Mansoor, A.B.M. Kharsany, S. Sibeko, K.P. Mlisana, Z. Omar, T.N. Gengiah, S. Maarschalk, N. Arulappan, M. Mlotshwa du Centre for the AIDS Program of Research in South Africa à Durban, Afrique du Sud ; Q. Abdool Karim et S.S. Abdool Karim de l'Université Columbia à New York, NY ; S.S. Abdool Karim de l'Université de KwaZulu-Natal à Durban, Afrique du Sud ; L. Morris du National Institute for Communicable Diseases à Johannesburg, Afrique du Sud ; D. Taylor du FHI à Durham, Caroline du Nord.


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