Un stress soudain met le cerveau humain en mode survie

Un stress aigu, comme par exemple de voir un film violent, change la manière de fonctionner de notre cerveau rapportent des chercheurs. Le stress est bien connu pour aiguiser nos sens, créer un état d'éveil apeuré, renforcer le souvenir de nos expériences de stress passées et gêner notre capacité à délibérer.

Des expériences chez l'animal ont aussi révélé l'enchaînement de réponses biochimiques déclenché par un stress aigu. Ce processus est relativement lent et ne peut donc pas être suivi par les techniques conventionnelles de neuroimagerie utilisées pour étudier ce type de situation chez l'homme.

Erno Hermans et ses collègues ont maintenant recherché comment réagissait le cerveau humain à un stress aigu sur des échelles de temps plus courtes. Ils ont mené une expérience où des volontaires regardaient des clips issus de films soit très violents soit sans violence. Ils ont étudié l'activité de leur cerveau par une technique d'imagerie appelée IRMf-BOLD et aussi prélevé un peu de leur salive pour y doser des substances liées au stress. Les volontaires qui avaient vu les épisodes violents ont présenté une augmentation de la réponse et de l'interconnexion dans des réseaux neuronaux impliqués dans l'attention, l'éveil et le système neuro-endocrinien. Les chercheurs ont aussi examiné le rôle relatif de l'adrénaline et le cortisol, deux hormones liées au stress, et découvert que la première mais pas la seconde semblait responsable de cette réorganisation nerveuse.

Article : Stress-Related Noradrenergic Activity Prompts Large-Scale Neural Network Reconfiguration par E.J. Hermans, H.J.F. van Marle, L. Ossewaarde, M.J.A.G. Henckens, S. Qin, M.T.R. van Kesteren, V.C. Schoots, H. Cousijn, M. Rijpkema, R. Oostenveld et G. Fernandez du Radboud University Nijmegen Medical Centre à Nimègue, Pays-Bas ; E.J. Hermans de l'Université de New York à New York, NY ; H.J. F. van Marle de l'Université d'Amsterdam à Amsterdam, Pays-Bas ; M.J.A.G. Henckens du University Medical Centre Utrecht à Utrecht, Pays-Bas ; S. Qin de la Stanford University School of Medicine à Stanford, CA ; V.C. Schoots de l'Université Erasmus à Rotterdam, Pays-Bas ; H. Cousijn de l'Université d'Oxford à Oxford, Royaume-Uni.


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Publié le 30-11-2011


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