Dépistage du cytomégalovirus (CMV) chez la femme enceinte

CMV est un virus de la famille des virus herpès. Il peut se transmettre de la mère ? l'enfant, par des transfusions sanguines, par des contacts interpersonnels ( salive, sperme, secretions vaginales , sang, urine, larmes, selles, ou lait maternel ).

Il y a 2 types différents d'infection: l'infection primaire et l'infection récurrente.

L' infection est estimée survenir dans 0.7 ? 4 % des grossesses. Les foetus seraient contaminés ? environ 40 %. De ceux ci 10 % montreront des symptômes de CMV congénitale ? la naissance ( cerveau, yeux, foie, rate, sang et peau ), ? plus long terme on pourra avoir des troubles de l'audition, des retards mentaux ou de développement et des troubles visuels. Ces troubles ? plus long terme pouvant atteindre 5 ? 15% des 90% d'enfants indemmes ? la naissance. La sévérité des troubles est plus grande si la contamination a eu lieu avant 20 semaines. Une infection récurrente ? CMV surviendrait chez 1 ? 14 % des femmes, mais le risque d'anomalies congénitales ne serait que de 0.2 ? 2 %. L'infection récurrente ? CMV typiquement ne montre pas d'effets cliniquement apparents dans la période néonatale; il y a eu cependant quelques rares cas décrits d'anomalies.

Evaluation de l'intérêt du dépistage du cytomégalovirus (CMV) chez la femme enceinte. (communiqué de presse de l'Anaes)

L'Anaes a réalisé, une évaluation technologique et économique concernant la pertinence d'un dépistage sérologique du CMV pendant la grossesse.

Cette évaluation a été menée ? partir de l'analyse critique de la littérature réalisée par l'Institut de santé publique d'épidémiologie et de développement (Université Bordeaux II) puis soumise ? l'avis des membres d'un groupe de travail et d'un groupe de lecture.

Cette évaluation constate que d'une part la fréquence et la gravité de l'infection foetale, notamment suite ? une infection maternelle secondaire, sont mal documentées et que l'ampleur des complications ? long terme est mal connue et que d'autre part il n'existe pas de traitement préventif ou curatif de l'infection ? CMV et que la seule intervention pour diminuer l'incidence des complications graves chez l'enfant est, en 2004, l'interruption médicale de grossesse (IMG)

Dès lors en prévention, des mesures d'hygiène sont recommandées par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique (CSHP) mais l'évaluation de leur faisabilité et de leur efficacité n'a pas été publiée.

Elle estime en conséquence que le dépistage sérologique systématique de l'infection ? CMV pendant la grossesse n'est pas justifié en 2004 et qu'un dépistage en préconceptionnel ou ciblé sur une population ? risque ne semble pas pertinent (dimension large de la population, incertitudes sur les infections secondaires).

Ces conclusions devant être revues dès que seraient disponibles une thérapeutique antivirale efficace ou des marqueurs pronostiques valides et fiables de l'atteinte foetale.

D'après un communiqué de presse de l'anaes. Le rapport complet et la synthèse sont téléchargeables sur le site www.anaes.fr, rubrique Publications Publié le 2004-11-25



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Publié le 28-11-2004


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