Les inhalateurs prescrits pour traiter les infections pulmonaires sérieuses pourraient augmenter le risque de décès d'origine cardiaque

Les tests ont été pratiqués chez plus de 15.000 patients ayant inhalé des médicaments anticholinergiques. Ces médicaments ont augmenté le risque de crises cardiaques, d'attaques cérébrales et de décès d'origine cardio-vasculaire de 58 %. Ces médicaments Atrovent et Spiriva, ouvrent les voies aériennes pour aider les patients présentant une maladie pulmonaire obstructive chronique ( BPCO ) à respirer. Ce travail a été publié en septembre 2008 dans le journal médical de l'American Medical Association.

Dans les 17 études analysées l'usage à long terme (plus de 30 jours ) de deux médicaments anticholinergiques (l'ipratropium ou Atrovent et le tiotropium ou Spiriva) augmente le risque d'attaques cardiaques de 53 % et le risque de décès cardio-vasculaire de 80 %.

Selon le Dr Yoon Loke , ce risque est relativement petit - seuls 3 % des utilisateurs développent des problèmes - mais le risque est sérieux. Il y a des solutions de rechange. Si un patient sait que son inhalateur contient des anticholinergiques cet auteur recommande de demander la prescription d'un inhalateur différent en particulier si ce patient a une histoire de problèmes cardiaques ou s'il est à haut risque de maladies cardiaques.

Le Dr Loke et ses collaborateurs ont débuté leurs analyses après qu'un avertissement ait été publié par la Food and Drug Administration américaine disant qu'il pourrait y avoir un plus grand risque d'accident vasculaire cérébral à l'utilisation de ces inhalateurs.

Cependant les études menées par le laboratoire Boehringer Ingelheim sont en désaccord avec les résultats ci-dessus mentionnés. Leur dernière analyse de 30 essais médicaux randomisés concernant 19.545 patients a montré qu'il n'y a eu aucun risque augmenté de décès de toutes causes ou du fait d'événements cardio-vasculaires chez les patients soignés avec le Spiriva.

Selon le Dr Keith Prowse, président de la British Lung Foundation, les médicaments anticholériques sont très utiles et importants pour un grand nombre de personnes souffrant de BPCO. Cette étude met en lumière un risque possible d'attaques cardiaques associées avec la médication mais les auteurs reconnaissent qu'il y a trop peu de résultats pour permettre une analyse complète des autres facteurs de risque incluant l'hypertension et les maladies cardiaques préexistantes. Dès lors plus de recherches sont nécessaires pour établir les niveaux précis du risque.


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Publié le 26-09-2008


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