Une avancée dans la lutte contre le diabète : découverte du gène responsable de la résistance ? l'insuline
Une équipe internationale de chercheurs du Canada, de France, du Royaume-Uni et du Danemark a réalisé une percée qui a permis de découvrir un nouveau gène susceptible de mener ? l'amélioration du traitement du diabète de type 2 ainsi qu'? une meilleure compréhension de la manière dont se développe cette maladie répandue. Contrairement ? la plupart des gènes identifiés comme causant le diabète, le nouveau gène, appelé substrat du récepteur d'insuline 1 (SRI1), n'influence pas la manière dont l'insuline est produite dans le pancréas, mais plutôt la fa?on dont l'organisme réagit ? l'insuline déj? présente dans le flux sanguin, ont déclaré les chercheurs dont le travail sera publié le 6 septembre dans Nature Genetics. La plupart des gènes que nous avons identifiés jusqu'? maintenant comme risquant de causer le diabète réduisent la fonction du pancréas, spécifiquement celle des cellules bêta du pancréas qui produisent de l'insuline, a expliqué le Dr Robert Sladek, du Centre d'innovation Génome Québec-Université McGill, ? Montréal, un des auteurs-ressources de l'article. Le SRI1 influence les fonctions des autres tissus de l'organisme. Plutôt que de réduire la production d'insuline, ce gène réduit les effets insuliniques dans les muscles, le foie et le gras : un processus appelé résistance ? l'insuline. L'insuline, une hormone produite dans le pancréas, permet aux cellules de l'organisme d'absorber le glucose des aliments et de le transformer en énergie. Différents types de diabètes sont causés par l'incapacité du corps ? produire suffisamment d'insuline, par l'incapacité d'utiliser sa propre insuline correctement, ou par une combinaison des deux facteurs. A l'intérieur de la cellule, c'est le SRI1 qui est activé le premier par l'insuline, a poursuivi le Dr Sladek. Fondamentalement, il dit au reste de la cellule : -Hé! L'insuline est ici! Commencez ? recueillir le glucose du sang!- Si le SRI1 ne travaille pas, le processus entier est interrompu. La recherche a été menée par une équipe internationale dont faisaient partie le Dr Sladek et le Dr Constantin Polychronakos de la Faculté de médecine de l'Université McGill; le Dr Philippe Froguel du CNRS, de l'Université Lille 2, en France, et du Collège impérial de Londres; le Dr Oluf Pedersen, de l'Université de Copenhague et de l'Université Aarhus, au Danemark et de collègues d'un grand nombre d'institutions d'Europe et d'Amérique du Nord. Effectuée ? partir du matériel génétique recueilli auprès de plus de 6.000 participants fran?ais séparés en deux groupes, cette étude représente l'étape finale d'une série de collaborations entre ces chercheurs, dont les travaux ont ravivé notre compréhension de la génétique du diabète. Dans ce cas, non seulement les chercheurs ont-ils identifié un nouveau gène lié au diabète, mais ils ont découvert le déclencheur génétique, qui entra?ne un mauvais fonctionnement dans un endroit complètement inattendu. Il s'agit d'un polymorphisme nucléotidique (SNP, prononcé snip), une modification d'une simple lettre de l'ADN, a déclaré le Dr Sladek. Ce qui est intéressant, ? propos de ce SNP particulier, est qu'il n'est génétiquement lié en aucune fa?on au gène SRI1; il se trouve environ un demi-million de paires de bases plus loin, au milieu d'un désert génétique, sans aucun gène connu ? proximité. Sur le plan de la génétique, il est situé ? mi-chemin entre Montréal et Halifax. Et malgré cela, nous pouvons constater qu'il entra?ne une réduction de 40 pour cent dans le gène SRI1 et, plus important encore, une réduction de 40 pour cent de son activité. Cela signifie que même si l'insuline est présente, elle n'agira pas. Nous félicitons Robert Sladek et son groupe pour cette percée. Tout en ouvrant la voie ? la recherche translationnelle et ? la médecine personnalisée, son travail sur les bases génétiques du diabète de type 2 aura certainement un impact sur la manière dont les cliniciens diagnostiquent et traitent les patients atteints du diabète, a déclaré Catalina Lopez-Correa, vice-présidente aux affaires scientifiques chez Génome Québec. Mme Lopez-Correa a ajouté que cette découverte confirme encore une fois l'excellence et le talent des scientifiques du Québec et le rôle clé que joue la génomique dans l'étude et le traitement de maladies complexes. Le Dr Sladek espère que cette découverte conduira ? une nouvelle ligne d'attaque thérapeutique dans l'avenir. Il est possible que, chez les patients atteints de diabète, le signal qui active et désactive ce gène fonctionne mal. Mais nous pourrions être capables d'utiliser une méthode de rechange pour en assurer l'activation, a-t-il déclaré. article source
Publié le 14-09-2009
Si vous souhaitez faire une recherche complémentaire, copiez-collez un ou plusieurs ( recherche plus restreinte ) des mots ci-dessous dans google search ci-dessous
Voici les Mots clefs de cet article : résistance ? l'insuline ,
|  | Version pour Impression [ Zoom>30-01-2012 - Premiers résultats de l'utilisation de cellules souches rétiniennes Lire 03-02-2012 - Percée majeure en génétique : cancer du cerveau chez l'enfant Lire 15-02-2012 - De nouveaux résultats soulignent l'importance des gènes synaptiques dans l'autisme Lire 20-02-2012 - Une micropuce implantable délivre un médicament à des femmes atteintes d'ostéoporose Lire 28-02-2012 - Microbes dans le liquide amniotique Lire 13-03-2012 - Augmentation du nombre d'enfants souffrant du trouble du déficit de l'attention et d'hyperactivité Lire 21-03-2012 - Système immunitaire de souris reconstitué à l'aide de cellules souches de personnes adultes Lire 29-03-2012 - Un type d'alimentation pourrait être responsable du faible nombre de spermatozoïdes Lire 17-04-2012 - Un moyen interne de réparer le cartilage Lire 30-04-2012 - Une molécule traite le comportement autistique chez la souris Lire 03-05-2012 - Pourquoi l'organisme réagit-il différemment, selon les individus, à un régime riche en graisse ? Lire 15-05-2012 - Les femmes âgées souffrant d'arythmie cardiaque sont plus à risque de subir un AVC Lire 30-05-2012 - Je mange parce que je suis déprimé et je suis déprimé parce que je mange Lire 06-06-2012 - Une procédure restaure le mouvement des pattes de rats paralysés Lire 18-06-2012 - Oestrogènes et risques cardiovasculaires chez les femmes ménopausées Lire Plus de brèves
|