feed

Actualité médicale-Information-Prévention


Feed XML Feed XML






Utilisation du système immunitaire pour traiter le cancer

Une équipe de chercheurs et de médecins français, associant l'AP-HP, le CNRS, l'Inserm ainsi que les Universités Pierre et Marie Curie et Paris-Est Créteil Val de Marne, a mis au point une nouvelle approche de thérapie cellulaire pour des patients atteints de cancer et en échec thérapeutique. Les résultats de l'essai clinique évaluant la sécurité et l'efficacité de ce nouveau traitement s'avèrent très positifs. Ces travaux ouvrent des perspectives thérapeutiques importantes en cancérologie. Ils sont publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Un grand nombre de maladies cancéreuses de la moelle osseuse et du sang, comme les leucémies ou les lymphomes par exemple, peuvent être soignées de façon efficace en remplaçant totalement la moelle osseuse du patient atteint par celle d'un donneur sain.

Ce traitement correspond à ce que l'on appelle une -greffe de moelle osseuse-, plus généralement dénommée aujourd'hui -greffe de cellules souches sanguines-. Le donneur peut être soit un membre de la famille du patient soit, de plus en plus souvent aujourd'hui, un donneur volontaire sans lien familial avec le patient. Des cellules provenant du cordon ombilical peuvent aussi être utilisées dans ce type d'approche. Actuellement, en incluant tous ces types de donneurs possibles, près de 1.500 greffes de cellules souches sanguines sont effectuées en France par an.

L'effet anticancéreux de ce type de greffe repose d'une part sur le remplacement complet de la moelle osseuse malade par celle du donneur mais aussi sur l'injection, au moment de la greffe, de cellules immunitaires provenant de ce même donneur. En effet, ces cellules - et en particulier celles qu'on appelle les lymphocytes - ont dans certaines conditions la capacité d'éliminer les cellules cancéreuses du patient. Malheureusement, trop souvent, la maladie cancéreuse n'est pas totalement contrôlée par la greffe.

C'est dans cette situation et donc pour une population de patients en échec thérapeutique qu'une équipe française a mis au point avec succès une nouvelle approche de thérapie cellulaire. Celle-ci repose sur l'injection de lymphocytes préalablement manipulés afin d'augmenter leur activité anticancéreuse. Cette manipulation consiste à éliminer spécifiquement une fraction des lymphocytes injectés - les T-régulateurs - car ils inhibent l'activité anticancéreuse des autres lymphocytes.

Les résultats de l'essai clinique évaluant la sécurité et l'efficacité de cette nouvelle thérapie cellulaire sont très positifs. Le traitement a été très bien toléré et un tiers des 17 patients traités ont répondu au traitement alors qu'ils n'avaient plus d'autres options thérapeutiques. Ces travaux ouvrent des perspectives thérapeutiques importantes et les équipes travaillent déjà à des améliorations de la préparation cellulaire qui devraient augmenter encore l'effet thérapeutique.

Ces résultats ont pu être obtenus grâce à une étroite collaboration entre des chercheurs et des médecins français spécialisés en transplantation, en cancérologie et en biothérapie au sein de deux hôpitaux (Henri Mondor et Pitié-Salpêtrière) de l'AP-HP. La grande implication combinée du CNRS, de l'Inserm et des Universités Pierre et Marie Curie (UPMC) et Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) a aussi été déterminante pour la conduite de ces travaux qui ouvrent des perspectives nombreuses à la fois en cancérologie et dans le domaine de la transplantation.

article source



Publié le 06-08-2010







Si vous souhaitez faire une recherche complémentaire, copiez-collez un ou plusieurs ( recherche plus restreinte ) des mots ci-dessous dans google search ci-dessous

Voici les Mots clefs de cet article :
système immunitaire , cancer

Google
 









Version pour Impression
[Zoom>

30-01-2012 - Premiers résultats de l'utilisation de cellules souches rétiniennes Lire

03-02-2012 - Percée majeure en génétique : cancer du cerveau chez l'enfant Lire

15-02-2012 - De nouveaux résultats soulignent l'importance des gènes synaptiques dans l'autisme Lire

20-02-2012 - Une micropuce implantable délivre un médicament à des femmes atteintes d'ostéoporose Lire

28-02-2012 - Microbes dans le liquide amniotique Lire

13-03-2012 - Augmentation du nombre d'enfants souffrant du trouble du déficit de l'attention et d'hyperactivité Lire

21-03-2012 - Système immunitaire de souris reconstitué à l'aide de cellules souches de personnes adultes Lire

29-03-2012 - Un type d'alimentation pourrait être responsable du faible nombre de spermatozoïdes Lire

17-04-2012 - Un moyen interne de réparer le cartilage Lire

30-04-2012 - Une molécule traite le comportement autistique chez la souris Lire

03-05-2012 - Pourquoi l'organisme réagit-il différemment, selon les individus, à un régime riche en graisse ? Lire

15-05-2012 - Les femmes âgées souffrant d'arythmie cardiaque sont plus à risque de subir un AVC Lire

30-05-2012 - Je mange parce que je suis déprimé et je suis déprimé parce que je mange Lire

06-06-2012 - Une procédure restaure le mouvement des pattes de rats paralysés Lire

18-06-2012 - Oestrogènes et risques cardiovasculaires chez les femmes ménopausées Lire

Plus de brèves




Informations Tags

© JMD