Un petit peptide stoppe la progression du cancer du poumon chez l'animal de laboratoire

Une nouvelle étude des investigateurs de l'Ecole de Médecine de l'université Wake Forest aux Etats-Unis montre l'efficacité d'une thérapeutique, chez les souris, pour bloquer la croissance et l'expansion des tumeurs cancéreuses du poumon.

L'étude a été publiée dans le journal médical Molecular Cancer Therapeutics, journal de l'association américaine de recherche sur le cancer. Elle est la première ? montrer que le traitement avec un peptide spécifique, l'angiotensine-(1-7) réduit la croissance des tumeurs du poumon en inhibant la formation de vaisseaux sanguins.

Selon le Dr Patricia E. Gallagher, Ph.D., co-investigateur et directeur du laboratoire de biologie moléculaire au centre de recherche de l'école de Médecine, si un cancer du poumon est actuellement diagnostiqué, les patients ont environ 15 % de chances de survie ? cinq ans. Ce taux de survie a été peu amélioré ces 30 dernières années.

Les peptides, que l'on retrouve chez tous les animaux, sont des composés constitués de plusieurs acides aminés reliés ensemble. Ils peuvent exécuter un éventail de fonctions dans l'organisme. Certains peuvent par exemple réguler les hormones tandis que d'autres peuvent avoir une fonction antibiotique. L'angiotensine (1-7) est un petit peptide qui relie les protéines ? la surface des cellules et prévient leur croissance. Cette angiotensine inhibe la production de signaux-appels envoyés par les tumeurs cancéreuses pour être nourries. Pour cro?tre les tumeurs ont besoin d'aliments délivrés par les vaisseaux sanguins.

Journellement pendant les six semaines de l'étude, les chercheurs ont injecté soit une substance saline soit un peptide angiotensine (1-7) chez les souris porteuses de tumeurs du poumon. A la fin de l'étude les tumeurs traitées par l'angiotensine (1-7) avait diminué de volume tandis que les tumeurs traitées par la substance saline avaient augmenté. Les tumeurs traitées pesaient 60 % de moins que les tumeurs non traitées. L'analyse a également montré que les tumeurs traitées contenaient beaucoup moins de vaisseaux sanguins que les tumeurs témoin.

Selon les auteurs, les Drs Tallant et Gallagher, le traitement a probablement d'autres applications que le traitement du cancer du poumon. Ils ont collecté des données montrant qu'il est efficace sur les tumeurs du sein, du colon et du cerveau. Par ailleurs ce traitement présente une possibilité thérapeutique financière attractive. Etant donné sa taille le peptide, très petit, peut être très facilement fabriqué.


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Publié le 27-08-2009


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