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Inébranlés par l'absence d'évidence associant l'avortement provoqué avec le risque pour une femme de développer un cancer du sein, les extrémistes anti-choix insistent sur le lien. Une fois de plus ils utilisent la désinformation comme une arme dans leur campagne contre l'avortement légal. Dans le prétendu souci de la santé des femmes, ces idéologues se servent d'études peu concluantes, et par instants imparfaites, pour alléguer une association possible, ignorant l'évidence que l'avortement provoqué ne conduit pas les femmes ? un risque accru de cancer du sein. Ni le National Cancer Institute ni l' American Cancer Society ne reconnaissent la fiabilité d'une telle association (ACS, 1999; NCI, 1999). Les fanatiques anti-choix ont tiré des conclusions hautement contestables pour développer des campagnes "d'instruction publique" telles que les annonces parrainées par le ministère de Christ's Bride qui apparaissent sur des véhicules publics de transport ? Philadelphie avertissant que "les femmes qui choisissent l'avortement souffrent davantage et meurent de cancer du sein" (Slobodzian, 1999). Les adversaires de l'avortement soutiennent aussi la législation qui obligerait de dire aux femmes qui souhaitent un avortement qu'elles ont un risque augmenté de cancer du sein (Querido,1999).
Bien que les chercheurs ne connaissent pas les causes du cancer du sein, les facteurs reproductifs ont été associés avec le risque pour la maladie depuis le 17ème siècle, quand on a remarqué que le cancer du sein était plus fréquent chez les nonnes. Il est connu qu' avoir une grossesse menée ? terme chez une femme jeune a un effet protecteur contre le cancer du sein, et que des études ont aussi indiqué que l'allaitement, surtout chez les jeunes mères, peut réduire le risque de développer la maladie. L'?ge des premières règles et l'?ge de la ménopause influencent aussi le risque de cancer du sein, les cycles menstruels réguliers précoces et la ménopause tardive sont associés avec un risque plus élevé (Kelsey & Gammon, 1991).
Cependant, les meilleures études disponibles ? partir de grands échantillons de population ne montrent aucun effet net qui lie l'avortement des femmes ? un risque augmenté de développer le cancer du sein (Bartholomew & Grimes, 1998).