Un composé anticancéreux qui épargne les cellules saines

L'acide lithocholique, naturellement synthétisé par le foie pendant la digestion, a été sérieusement sous-estimé. En effet, une étude publiée dans la revue Oncotarget démontre que cet acide peut détruire plusieurs types de cellules cancéreuses, comme celles de certaines tumeurs cérébrales et du cancer du sein. L'équipe de recherche, dirigée par l'Université Concordia, comprenait des scientifiques de l'Université McGill, de l'Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif de Montréal et de l'Université de la Saskatchewan.

Des travaux antérieurs menés par la même équipe avaient montré que l'acide lithocholique prolongeait la durée de vie de la levure. Cette fois, l'équipe a découvert que cet acide peut éliminer sélectivement les cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules normales. Cela pourrait constituer une amélioration considérable par rapport aux médicaments de la chimiothérapie, qui détruisent indistinctement cellules cancéreuses et cellules saines.

L'acide lithocholique ne détruit pas seulement les cellules cancéreuses individuelles. Il pourrait aussi empêcher la croissance de la tumeur, explique Vladimir Titorenko, auteur principal de l'étude, titulaire de la Chaire de recherche de l'Université Concordia en génomique, biologie cellulaire et vieillissement, et professeur au Département de biologie.

Qui plus est, l'acide lithocholique empêche les tumeurs de libérer des substances qui favorisent la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses voisines. Le professeur Titorenko estime que l'acide lithocholique est le seul composé qui cible les cellules cancéreuses; il pourrait ainsi permettre d'interrompre la progression de la tumeur.


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Publié le 06-01-2012


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