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Découverte d'un nouveau gène de la rétine impliqué dans la cécité chez l'enfant


L'équipe du Dr Rober Koenekoop, dont fait partie la Dr Irma Lopez, de l'Institut de recherche du CUSM à l'Hôpital de Montréal pour enfants a joué un rôle fondamental dans la collaboration internationale qui a menée à la découverte d'un nouveau gène responsable de deux formes dévastatrices de cécité chez l'enfant : l'Amaurose Congénitale de Leber (ACL) et la Rétinite Pigmentaire (RP).

La découverte de ce nouveau gène, appelé SPATA7, est exceptionnelle car elle a permis d'identifier une nouvelle voie métabolique impliquée dans les maladies de la rétine, qui pourrait s'avérer fondamentale pour de nombreux patients. Cette découverte ouvre également de nouveaux espoirs pour une potentielle thérapie génique. Un tel traitement visant d'autres gènes impliqués dans cette même pathologie a été récemment réalisé avec succès sur des humains. L'étude sera publiée le 5 mars 2009 dans l'American Journal of Human Genetics.

Un nouveau mécanisme cellulaire

Au total, on connait maintenant quinze gènes impliqués dans l'ACL, mais SPATA 7 est le premier qui affecte le transport des protéines entre deux importants compartiments de la cellule : le réticulum endoplasmique et l'appareil de Golgi. Puisque toutes les protéines de toutes les cellules doivent suivre cette voie, SPATA7 joue un rôle fondamental et sa mutation pourrait affecter de multiples aspects de la vision.

Selon le Dr Koenekoop, jusqu'à présent nous ignorions le rôle de ce mécanisme cellulaire dans l'ACL ou dans une autre pathologie des yeux. Il s'agit donc d'une avancée très importante qui nous ouvre de nouvelles perspectives de recherche pour mieux comprendre les processus cellulaire qui sous-tendent la cécité. D'autre part cela augmente également le nombre de cibles thérapeutiques potentielles, et donc les chances de trouver un traitement. Nous sommes extrêmement motivés par toutes ces nouvelles possibilités.

Un premier pas vers une thérapie génique

Selon Sharon Colle, Président et PDG de la la Foundation Fighting Blindness Canada (FFB), le principal organisme caritatif soutenant la recherche sur la vision, cette extraordinaire découverte donne beaucoup d'espoir aux patients atteints d'ACL et à leurs familles qu'une thérapie génique pourrait et sera développée pour restaurer la vision. Nous sommes fiers de soutenir des découvertes si importantes par des chercheurs et des institution canadiennes de premier plan.

Une évaluation attentive des patients porteurs d'un certain type génétique de LCA a également révélé que leurs cellules rétinales ( plus spécifiquement les photorécepteurs -cônes et bâtonnets- ) étaient toujours présentes et en relativement bon état, bien que non fonctionnelles pour la vision. Cette observation fondamentale permettra aux chercheurs de poursuivre leurs recherches vers une thérapie génique. De telles thérapies, visant d'autres gènes impliqués dans la même pathologie, ont déjà été appliquées avec succès au Royaume-Uni et aux Etats-Unis : de grands espoirs sont donc permis !

Une nouvelle technologie innovante

SPATA7 a été identifié grâce à une technologie innovante développée dans les différents laboratoires impliqués dans cette collaboration internationale. - Nous avons débuté ce protocole il y a environ 2 ans, et il nous a déjà permis d'identifier quatre gènes liés à l'ACL et à la RP, avant SPATA7.-, explique le Dr Koenekoop.

Cette technique en trois étapes se base sur des puces à ADN: tout d'abord le matériel génétique du patient est analysé pour y trouver les mutations dans 14 gènes connus et spécifiques de la LCA et la RP. L'ADN des patients pour lesquels ce test ne détecte aucune mutation est ensuite analysé par une seconde puce à ADN qui va identifier des séquences d'ADN homozygotes pour des marqueurs SNP. Les marqueurs SNP sont des répétitions d'un seul nucléotide dont les variations sont naturelles dans le génome humain. Les chercheurs supposent que ces séquences homozygotes peuvent contenir de nouveaux gènes ; elles sont donc analysées attentivement sur la base d'informations fonctionnelles, puis séquencées. Pour le Dr Koenekoop, il s'agit d'une méthode très puissante et très prometteuse.

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Publié le 09-03-2009



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