La survie dans le cancer avancé du sein dépend du type de traitement hormonal
Selon une nouvelle revue systématique de différentes études, les inhibiteurs de l'aromatase, un type de thérapeutique hormonale utilisé pour traiter les cancers avancés du sein chez les femmes en post-ménopause conduit ? une petite mais significative augmentation de la survie globale lorsque les compare ? d'autres traitements hormonaux.
De plus, selon le Dr Judith Bliss du centre de recherche cancéreuse ? Londres, co-auteur de la revue, les inhibiteurs de l'aromatase (Arimidex - Aromasin -Femara), ont moins de risques vasculaires et de saignements vaginaux que les autres traitements hormonaux. La revue a analysé 30 études concernant le traitement du cancer avancé du sein et comportant plus de 10.000 femmes en post-ménopause. Les données retrouvées montrent une réduction du risque de décès de 11% chez les femmes recevant les inhibiteurs de l'aromatase. La revue fait partie de la librairie Cochrane qui est une organisation internationale qui évalue les recherches médicales. Les revues systématiques tendent ? colliger et ? montrer les conclusions des articles étudiés après avoir considéré ? la fois le contenu et la qualité des essais pratiqués. Le traitement du cancer avancé du sein chez les femmes en post-ménopause utilise habituellement une combinaison de chirurgie, d'irradiation, de chimiothérapie, de thérapie hormonale et biologique. Dans beaucoup de cancers du sein les oestrogènes stimulent la croissance de la tumeur. Les inhibiteurs de l'aromatase limitent chez la femme la production de ces oestrogènes. D'autres thérapeutiques du cancer du sein concernées par les oestrogènes incluent le tamoxifène et les progestatifs. Le tamoxifène est le traitement hormonal le plus largement utilisé dans le cancer du sein avancé ; cependant, il apporte un risque vasculaire (caillots) et d'autres rares mais potentiellement sérieux effets secondaires. Selon la revue, les femmes qui prennent des inhibiteurs de l'aromatase ont ? peu près le m?me risque de subir des bouffées de chaleur que celles recevant le tamoxifène. Cependant elles encourent plus de nausées, de vomissements et de diarrhées que les femmes recevant un progestatif : l'acétate de megestrol et ? un degré moindre lorsqu'elles sont comparées avec des patientes recevant le tamoxifène. Les patientes prenant les inhibiteurs de l'aromatase ont un risque diminué de saignements vaginaux et de caillots sanguins en comparaison avec celles utilisant d'autres thérapeutiques hormonales.
Selon le Dr Bliss, bien que l'analyse fut difficile, la revue confirme un bénéfice modeste mais réel ? l'utilisation des inhibiteurs de l'aromatase dans une variété de situations cliniques. Selon l'avis d'un oncologue de la Mayo Clinic, non participant ? la revue, le Dr Edith Perez, M.D., les résultats de la revue ne sont pas une surprise. Les inhibiteurs de l'aromatase sont de bons médicaments et ont amélioré de manière positive la vie des patientes ayant un cancer du sein. Selon ce médecin les inhibiteurs de l'aromatase sont le premier traitement de choix hormonal du cancer du sein avancé chez les femmes post ménopausées. Les inhibiteurs de l'aromatase en outre n'ont quasi pas de risques de cancer utérin. Avec le tamoxifène, bien que cela soit rarement le cas, cela arrive cependant. Par contre selon le Dr Perez, les inhibiteurs de l'aromatase ont un risque augmenté de douleurs au niveau des articulations et plus important peuvent causer de l'ostéoporose. Il est donc recommandé de pratiquer une densité minérale osseuse chez chaque patiente avant d'utiliser ces médicaments. En outre bien que le prix par tablettes des inhibiteurs de l'aromatase soit plus élevé que celui du tamoxifène, le docteur Perez ajoute qu'ils sont efficaces d'un point de vue financier car ils provoquent moins d'effets secondaires nécessitant traitement et car ils augmentent la proportion de survivantes.
Publié le 02-02-2007
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cancer du sein , hormonothérapie |   Version pour Impression
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